Les yeux d'Ajanta

"Et ces femmes, à la souplesse particulièrement lascive, aux yeux singuliers - les "yeux d'Ajanta" -, qui se glissent des fleurs d'acacia derrière les oreilles comme les jeunes habitantes d'Aurangabad le font encore auourd'hui, ne sont pas toutes les filles du démon Mara, qui vinrent un jour vainement tenter l'Eveillé. Elles sont des femmes de cour, qui n'ont rien de provoquant, rien d'insolent, et dont la sensualité parait naturelle. Je veux dire : comme si toutes les femmes étaient ainsi, séduisantes et à chaque instant disponibles."

Jean-Claude Carrière

Dictionnaire amoureux de l'Inde.